La base de tout tiers-lieu est l'initiative citoyenne.
Par « Initiative citoyenne » nous entendons le fait qu'un ou des citoyens décident de s'associer pour mettre leurs compétences au service des autres citoyens, proches géographiquement, afin de répondre à un besoin direct.
S'il y a tiers-lieu, c'est car des citoyens se réunissent pour “faire” et que ce qui est fait incite d'autres personnes à “faire également”.
En Belgique, les initiatives sont nombreuses.
Certaines d'entre elles disposeront d'une page à part entière, non car elles sont plus “importantes” ou plus “prestigieuses” mais car au sein de tiers-lieux.be, celles-ci nous sont plus connues, donc plus facilement documentables et critiquables.
L'institutionnalisation peut donner l'impression que certaines initiatives ne sont plus citoyennes, comme par exemple avec le cas des FabLab, mais à l'heure actuelle, absolument n'importe qui ayant un espace, même un garage, et quelques machines peut créer un Fablab officiel sans demander l'avis à qui que ce soit, même aux créateurs du concept, le MIT. Il faut théoriquement faire une auto-évaluation sur base d'une grille proposée, mais la majorité des Fablabs institutionnalisés n'y répondent pas et ne devraient, en principe, pas pouvoir se prétendre Fablab, ce ne sont “que” des makerspaces.
Un autre problème pouvant être rencontré semble le fait que si une initiative existe sur un territoire, la création d'une autre initiative réalisant la même pourrait-être vue comme de la concurrence. Un tiers-lieu est toujours local pour répondre aux besoins des locaux, une initiative peut donc être nécessaire à plusieurs endroits, parfois très peu distants.
Les FabLab sont un réseau mondial d'ateliers de fabrications qui, grâce à quatre machines principales (découpeuse laser, imprimante 3D, fraiseuse numérique et découpeuse vinyl), des composants électroniques open-source (Raspberry Pi, Arduino…) et des logiciels Libres et open-source sont censés permettre à tout autre fablab dans le monde de pouvoir recréer ce qui a été fait dans un autre. Ce réseau est censé documenter ses créations afin que chaque FabLab puisse être au courant des créations des autres et pouvoir les faire évoluer.
Par expérience, le succès des Fablabs, amenant le grand public à s'y intéresser, aura amené plusieurs problèmes, principalement techniques, amenant à ne plus permettre le principe d'échange qui était la base de ce réseau.
Pour généraliser, il existe deux types de formats en informatiques. Les formats propres à un logiciel et les formats d'exportation que tout le monde peut visualiser.
Par exemple, vous faîtes un document en Docx (Word) et tout le monde pourra le voir en PDF. Vous modifiez une photo en PSD (Photoshop) et en faîte un JPG ou PNG. Pareil avec Illustrator. Autocad permettra l'export en DXF, les logiciels 3D permettront l'export en STL, etc. Mais quoiqu'il arrive, seul le fichier de sortie sera visible par tous, sinon il faut posséder le logiciel.
Le problème des Fablabs est que, très souvent, les utilisateurs y faisant appel, n'ayant aucune compréhension des formats de sortie, il y a pas mal d'erreur dans leur fichier de base, ce qui empêche un export propre car ils utilisent des logiciels propriétaires (Autocad, Fusion360, SolidWorks… ) .
Beaucoup d'entreprises se sont rendus comptes de ce problème et proposent donc leurs logiciels gratuitement aux fablabs (Autodesk, Dassault…) afin que ceux-ci puissent directement comprendre et comment corriger les problèmes rencontrés.
Néanmoins, plusieurs entreprises ont proposé des logiciels industriels, devenus la norme dans certains FabLab